mercredi 23 avril 2014






Quiet shoes, 2014,
Mousse de matelas, fil

Silencieuses et furtive je me déplace sans bruits, qui me chausse adopte la démarche chaloupée des podiums, je suis silencieuse mais je ne passe pas inaperçue mi-animale-mi vegétale-mi-minérale.








Salle(s) d'isolement, 2014
verre, papier, huiles essentielles, absolues naturelles, alcool, encre, 12 éléments, Exposition Archives, Archives départementales du Gard, Nîmes, Avril 2014 

L’archive peut se comparer à la parfumerie un parfum est composé de mots qui deviennent des phrases qui deviennent des pages et enfin un livre qui une fois achevé doit être préservé a l’abri de l’air et de la lumière afin de pouvoir en jouir 20 ans après…

Lorsque nous pénétrons dans la salle d’isolement des archives, nous sommes comme happé par une odeur forte et acre qui nous prend la gorge qui nous donne froid qui nous fait tousser. Comment vous la décrire cela le champignon, derrière de vieux relent de papier toilettes mâtinés de notes animales proches de la crotte de souris souillant du carton humide. J’ai donc travaillés les odeurs qui hante les documents comme divers halos immatériels et impalpables ses odeurs entre l’agréable et le désagréable qui hante les souvenirs de chaque lecteur ces odeurs de lichens de bois, de camphre, parfois épicés parfois fleuries… les cloches sont autant de petites salles d’isolement ou le nez vient se perdre happant le fleuri, l’épicé le boisé au grès du vent.    




Le Soleil vient de se lever, 2014,
aluminium, argent 800/1000, peinture chromée, moteur, mécanismes de boîte a musique, huile essentielle de café  

Au son paisible de la cafetière vient s'ajouter la fureur retentissante d'une boîte de Ricoré ou tourne frénétiquement une miniature en argent, une image de la cafetière qui se dresse altère est fait vriller au dessus du bec verseur un moulin à café. A ce cycle vient s'ajouter l'odeur, perceptible lorsque l'on s’approche de la cafetière.      






Pluie d'étoiles, 2014, 

Pointes de danse classique usées, mécanismes de boîte à musique, contre-plaqué, dimension variable

Les pointes tournent comme des étoiles, un chant s’élève graduellement  puis diminue lentement en une litanie planétaire, une pluie d’étoile. L’étoile centrale à la posture figée chante un hymne d’amour, chaque chant vient s’ajouter les autres ballerines renouvellent leurs postures en une danse mécanique. L’usure du chausson travaillé par des mois de pratique retrouve une vie autonome, une vie mécanique.